Trouver le financement
Contrairement à la boutique en dur, un camion tout équipé n’a pas de pas-de-porte ni de loyer. Mais l’association Street food en mouvement estime quand même le prix d’un food truck neuf entièrement équipé entre 50 000 et 100 000 euros. Pour un camion épicerie, 50 000 à 60 000 euros. La plupart des candidats se tournent ainsi logiquement vers l’occasion, accessible à partir de 20 000 euros. La plupart du temps, le financement du véhicule passe par l’emprunt. Or, sur ces dossiers, les banques exigent un apport personnel conséquent et demandent parfois de contractualiser des emplacements avant même que l’activité existe, ce qui est complexe à obtenir des collectivités locales. D’où l’intérêt de multiplier les pistes de financement : levée de fonds auprès des proches, finance solidaire auprès d’organismes comme la Nef, l’Adie ou les Cigales, financement participatif, crédit-bail…
Se former et se préparer
Faire tourner un food truck est un métier exigeant qui exige un minimum de formation, notamment s’il s’agit d’une boucherie ou d’une poissonnerie ambulante, secteurs d’activité qui nécessitent un CAP, un BEP ou trois ans d’expérience dans le métier. Dans tous les cas, le sens du contact et la fibre commerciale sont de rigueur… Ainsi que le sens de l’effort : il faut se lever tôt, gérer les approvisionnements, préparer tout ce qui peut l’être en amont, charger et préparer le camion, rouler, vendre, nettoyer… Quand il reste un peu de temps, place à la prospection commerciale et la comptabilité. Mieux vaut donc être motivé.
Les démarches pour se lancer
Première étape obligatoire : obtenir sa carte de commerçant ambulant, à demander à la chambre de commerce ou d’artisanat auprès de laquelle vous immatriculez votre entreprise. Bonne nouvelle : elle ne coûte que 15 euros pour quatre ans.
Ensuite, vous devez obtenir une autorisation d’installation sur la voie publique. « Permission de voirie » si votre installation est fixe, « permis de stationnement » si vous êtes en camion. Ces autorisations sont à demander :
– En préfecture si vous vous installez au bord d’une nationale, d’une départementale ou de certaines grandes artères en ville.
– En mairie pour tous les autres cas. Attention il arrive que les commerçants locaux voyant rarement d’un bon œil cette concurrence, de nombreux maires freinent les installations !
Bon à savoir
Essayer de « tourner » sur plusieurs sites, pour éviter que les clients ne se lassent. Vous pouvez aussi viser des emplacements privés : parkings d’entreprises, de zone d’activités, d’enceintes sportives…
Si vous ouvrez un food truck, sachez que vous êtes, en plus astreint aux mêmes règles d’hygiène qu’un restaurant, et une épicerie itinérante à celles d’un commerce en dur.
Il faut se faire enregistrer par les services d’hygiène (la DDPP, Direction départementale de la protection des personnes) si l’on a une cuisine, suivre deux jours de formation en hygiène alimentaire (HACCP, 200 à 250 euros), obtenir une licence pour vendre de l’alcool…
Constituer sa clientèle
Vous êtes prêt, motivé et équipé ? Tout reste à faire, car le client ne va pas venir tout seul ! Pour se faire connaître rapidement, réseaux sociaux, site internet, porte-à-porte, distribution de flyers… Tous les moyens sont bons. La prospection nécessite du temps, et le bouche-à-oreille est déterminant. Dans le commerce itinérant, il faut aussi se montrer opportuniste : pensez à compléter les tournées dans les villages en faisant des marchés le matin, et si possible à proposer des prestations de privatisations le soir et le week-end. Une bonne façon d’accroître son volant d’activité.
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